Discours De LA Servitude Volontaire
Beschrijving
Le discours de la servitude volontaire, écrit par Étienne de La Boétie en 1548, constitue une œuvre majeure de la philosophie politique, qui continue d’influencer la pensée contemporaine. À seulement 18 ans, La Boétie rédige ce texte alors qu’il est étudiant en droit à l’université d’Orléans, période marquée par la répression brutale d'une révolte antifiscale en Guyenne. Ce discours traduit le désarroi de l'élite cultivée face à la réalité de l'absolutisme.
Une remise en question du pouvoir
Dans Le Discours de la servitude volontaire, La Boétie conteste la légitimité des gouvernants, qu'il qualifie de « maîtres » et de « tyrans ». Selon lui, peu importe la manière dont un tyran accède au pouvoir — par des élections, la violence ou la succession héréditaire — c'est avant tout l'absence de bon gouvernement qui assure la continuité de leur domination. La Boétie soutient que les gouvernants, loin de se distinguer par leur compétence, sont souvent incompétents.
La servitude volontaire
L'élément central de la réflexion de La Boétie est l'idée que la persistance de la domination repose davantage sur l'habitude de la servitude du peuple que sur la peur de la répression. Il avance que la religion et les superstitions n’assurent le contrôle que des ignorants. Le « secret de toute domination » réside dans la capacité du tyran à impliquer ses dominés dans leur propre oppression. Par ce mécanisme, les courtisans, en quête du bon vouloir du tyran, se soumettent encore plus à lui, instaurant ainsi une pyramide du pouvoir où la domination se propage.
Une perspective critique
La Boétie met en lumière le paradoxe de la domination : le tyran, entouré de sa cour, vit dans la peur constante. N'ayant aucun égal, sa solidité demeure précaire, et il risque à chaque instant d’être trahi ou assassiné. Cette théorie préfigure la vision d'Elias Canetti sur le despote paranoïaque, présentée dans son ouvrage Masse et puissance. Bien que La Boétie ait exercé des fonctions de serviteur de l'ordre public, il est perçu comme un précurseur de l'anarchisme et de la désobéissance civile, de même qu'un des premiers théoriciens de l'aliénation humaine.
Le Discours de la servitude volontaire, par son analyse pénétrante des rapports de pouvoir, constitue une lecture essentielle pour quiconque s'interroge sur la liberté, la domination, et les voies de la résistance face à l'oppression.
Le discours de la servitude volontaire, écrit par Étienne de La Boétie en 1548, constitue une œuvre majeure de la philosophie politique, qui continue d’influencer la pensée contemporaine. À seulement 18 ans, La Boétie rédige ce texte alors qu’il est étudiant en droit à l’université d’Orléans, période marquée par la répression brutale d'une révolte antifiscale en Guyenne. Ce discours traduit le désarroi de l'élite cultivée face à la réalité de l'absolutisme.
Une remise en question du pouvoir
Dans Le Discours de la servitude volontaire, La Boétie conteste la légitimité des gouvernants, qu'il qualifie de « maîtres » et de « tyrans ». Selon lui, peu importe la manière dont un tyran accède au pouvoir — par des élections, la violence ou la succession héréditaire — c'est avant tout l'absence de bon gouvernement qui assure la continuité de leur domination. La Boétie soutient que les gouvernants, loin de se distinguer par leur compétence, sont souvent incompétents.
La servitude volontaire
L'élément central de la réflexion de La Boétie est l'idée que la persistance de la domination repose davantage sur l'habitude de la servitude du peuple que sur la peur de la répression. Il avance que la religion et les superstitions n’assurent le contrôle que des ignorants. Le « secret de toute domination » réside dans la capacité du tyran à impliquer ses dominés dans leur propre oppression. Par ce mécanisme, les courtisans, en quête du bon vouloir du tyran, se soumettent encore plus à lui, instaurant ainsi une pyramide du pouvoir où la domination se propage.
Une perspective critique
La Boétie met en lumière le paradoxe de la domination : le tyran, entouré de sa cour, vit dans la peur constante. N'ayant aucun égal, sa solidité demeure précaire, et il risque à chaque instant d’être trahi ou assassiné. Cette théorie préfigure la vision d'Elias Canetti sur le despote paranoïaque, présentée dans son ouvrage Masse et puissance. Bien que La Boétie ait exercé des fonctions de serviteur de l'ordre public, il est perçu comme un précurseur de l'anarchisme et de la désobéissance civile, de même qu'un des premiers théoriciens de l'aliénation humaine.
Le Discours de la servitude volontaire, par son analyse pénétrante des rapports de pouvoir, constitue une lecture essentielle pour quiconque s'interroge sur la liberté, la domination, et les voies de la résistance face à l'oppression.
Productspecificaties
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